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Imaginez que vous êtes assis dans une salle de cours à l’université, le conférencier donne une présentation d’une journée sur l’évolution darwinienne. On vous montre des preuves d’anatomie, de fossiles, d’embryologie, de génétique et de biogéographie et on vous dit qu’il est hors de doute que Darwin avait raison. Et puisque Darwin avait raison, nous n’avons pas besoin de Dieu comme explication. Comment réagiriez-vous à cette avalanche de preuves indiscutables ?
La plupart des gens accepterait simplement ce qu’on leur dirait et irait avec la foule. Personne ne veut être un intrus. Que vous soyez religieux ou non, nous pouvons tous convenir d’accepter quelque chose sans l’analyser de manière critique, la suivre aveuglément, et cela ne peut pas être une bonne chose.
Cet article a été préparé pour vous donner un point de vue différent. Bien que l’évolution darwinienne soit un modèle, une théorie et un paradigme de travail, il ne s’agit pas d’un fait absolu, certain et immuable. Il existe une grande différence entre la compréhension académique et la compréhension généraliste de l’évolution darwinienne.
Si tout cela vous semble étrange c’est parce que toute votre vie on vous a enseigné que cette théorie est aussi vraie que la forme de la Terre. Vous n’êtes pas seul dans cette situation, dites vous que des millions de personnes sont dans le même bateau.
Conditions d’engagement
Il est important de souligner d’emblée que tous les biologistes et philosophes cités ci-dessous sont des universitaires laïques ordinaires, c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun préjugé religieux contre l’évolution darwinienne. Nous devons également définir les termes « évolution darwinienne » et « évolution ».
Evolution signifie simplement changement biologique au fil du temps, il a été utilisé pour la première fois en anglais au 17ème siècle [1]. L’évolution au sens le plus fondamental est un phénomène observable qui ne fait pas l’objet de controverses et qui est connu depuis très longtemps. Par exemple, les papillons des différentes espèces en vie remontent à un papillon ancestral commun. De même, le pitbull et le chiwawa proviennent d’un ancêtre commun.
En 1809, le biologiste français Jean-Baptiste Lamarck publia Philosophie Zoologique dans lequel il tenta pour la première fois de créer une théorie de l’évolution. Sa théorie comportait deux parties. L’une était une histoire de l’évolution de la Terre et l’autre un mécanisme expliquant comment cette évolution avait pu se produire.
Lamarck suppose que l’histoire de l’évolution ressemblait à une haie. Il prétend qu’il existait de multiples origines de la vie et de multiples lignes d’évolution. Cela s’est produit par le mécanisme connu sous le nom d’héritage des caractéristiques acquises.
Darwin est arrivé en 1859 et a présenté une théorie alternative de l’évolution qui comportait également deux parties [2]. Darwin supposait que l’histoire de l’évolution sur la terre a la forme d’un arbre. Au lieu de multiples origines de la vie, Darwin supposait qu’il n’y avait qu’une seule origine de la vie et que toute la vie en a découlé. Le mécanisme qui produisait cette évolution était la sélection naturelle.
La théorie de Darwin a occupé le devant de la scène et des alternatives telles que l’évolution Lamarckienne ont été écartées par la communauté scientifique. Au fil du temps, les termes évolution et évolution darwinienne ont commencé à être utilisés de manière interchangeable, ce qui a entraîné une grande confusion. C’est pourquoi il est important d’utiliser le terme évolution de manière correcte. L’évolution est incontestable, c’est la simple observation du changement biologique. Des histoires d’évolution spécifiques peuvent être créées, telles que la haie de Lamarck ou l’arbre de Darwin, ainsi que des mécanismes spécifiques de changement évolutif, tels que la sélection naturelle et la transmission héréditaire de caractéristiques acquises.
Les partisans parfois zélés de l’évolution darwinienne confondent délibérément l’évolution et la théorie de Darwin. Cela donne l’impression que l’évolution darwinienne est une observation claire dans la nature et est donc indéniable. Si quelqu’un accepte que l’évolution et l’évolution darwinienne soient la même chose, il suffit alors de prouver que l’arbre de la vie est vrai même pour les bactéries qui évoluent pour résister aux médicaments. C’est évidemment faux et c’est une erreur logique formelle appelée “équivoque”.
Donc, chaque terme doit être utilisé correctement, sans quoi il y aura beaucoup de confusion et les gens les confondront !
Science et certitude
La révolution scientifique a entraîné d’énormes progrès technologiques. Chaque aspect de notre vie quotidienne est touché, qu’il s’agisse de consulter notre Facebook sur notre smartphone dès le matin ou d’applaudir pour éteindre les lumières la nuit. En raison de l’impact sans précédent de la science sur le bien-être humain, ses conclusions et ses prédictions sont considérées comme sacrées et absolues.
Cependant, il existe une différence importante entre la manière dont la science est perçue et la manière dont la recherche est menée . Considérez la déclaration suivante du biologiste évolutionniste et rédacteur en chef de la revue Nature : “En réalité, plus nous découvrons, plus nous réalisons que nous ne savons pas. La science ne concerne pas tant le savoir que le doute. Jamais dans le domaine de l’investigation humaine, autant de personnes sont aussi peu informées.”
Il n’est pas le seul à avoir cette vision de la science, des philosophes de la science et des personnes qui étudient le fonctionnement de la science reconnaissent également que toutes les théories scientifiques sont ouvertes au changement et que la science ne peut jamais mener à la certitude. C’est une image tout à fait différente de ce que le grand public a en tête.
Dans son fonctionnement, la science se base sur un ensemble limité d’observations pour élaborer des théories générales. Il y a deux raisons pour lesquelles ces théories sont provisoires. Premièrement, vous pouvez avoir de nouvelles observations qui peuvent remettre en question la théorie ; deuxièmement, les mêmes observations peuvent donner naissance à différentes théories. Pour ces deux raisons, toutes les théories scientifiques ne peuvent jamais être absolues. Dans Philosophy of Science : Dans une nouvelle introduction de l’Université d’Oxford, on explique : « La science est révisable. Par conséquent, parler de “preuve” scientifique est dangereux, car le terme renforce l’idée que les conclusions sont gravées dans le marbre. » L’évolution darwinienne (ou darwinisme) est une théorie scientifique donc elle n’est pas absolue. Le Professeur Richard Dawkins de l’Université d’Oxford admet cette réalité : “Nous devons reconnaître la possibilité d’apparition de nouveaux faits qui forceront nos successeurs du XXIe siècle à abandonner le darwinisme ou à le modifier d’une manière qui ne soit plus reconnue. Le fait que la science puisse changer n’est pas une chose négative, c’est la beauté de la méthode scientifique que les théories précédentes peuvent changer.”
L’idée que l’évolution darwinienne est un fait n’est tout simplement pas vraie, bien que nous pouvons toujours l’accepter comme modèle, théorie et paradigme de travail. À y regarder de plus près, l’évolution darwinienne reste au mieux spéculative, basée sur des hypothèses et des idées controversées.
Spéculative :
Reconstituer l’histoire de la vie sur terre est une tâche difficile pour deux raisons simples : d’une part, nous parlons de quelque chose qui s’est passé il ya très longtemps et, d’autre part, il manque un nombre extrêmement important de données.
La vie existe depuis environ 4 milliards d’années et on estime que 99,999% de tous les êtres vivants ne sont pas découverts. Donc, toute démarche est forcément spéculative. Dans la revue Science, on trouve une analogie entre l’histoire de la vie et celle de l’intrigue Guerre et Paix de Léon Tolstoï avec 13 pages choisies au hasard ! Les biologistes peuvent examiner l’histoire de la vie et proposer un certain nombre d’interprétations, telles qu’une origine unique ou des origines multiples ; un ancêtre commun et universel ou des ancêtres multiples ; du gradualisme ou changements rapides ; complexité croissante ou non croissante ; vie ou arbre de vie ou brousse de vie ou réseau de vie. Quelle que soit l’interprétation que vous faites elle peut toujours être contestée par une autre alternative. Il est impossible de donner une réponse définitive concernant l’histoire de la vie.
Il existe un récit populaire selon lequel, en raison des similitudes existant entre différentes espèces, elle sont supposées provenir d’une ancêtre commun, ce que l’on appelle l’homologie. Encore une fois, l’homologie est une hypothèse spéculative, personne ne s’est tourné vers des milliards d’années pour observer comment une espèce mène à une autre lointaine. De plus, comme nous n’avons observé que 0,001% de l’histoire de la vie, tout arbre conçu pour montrer des relations généalogiques est incroyablement difficile. Outre le fait que l’homologie est une hypothèse, cette hypothèse pose un problème majeur. Puisque les similitudes sont supposées être dues à une descendance commune, il doit donc en revanche exister des différences qui ne le sont pas. Maintenant la question qui se pose est : combien de similitudes sont nécessaires pour que l’homologie soit exacte ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre et il n’y a pas de réponse satisfaisante.
Si cela n’était pas assez spéculatif, il existe un problème majeur pour l’hypothèse de l’homologie – nous avons observé des similitudes entre différentes espèces qu’il est impossible d’attribuer à une décente commune, on parle alors d’homoplasie, c’est le contraire de l’homologie. Les philosophes laïcs du courant dominant s’accordent à dire que l’homologie est basée sur un cadre probabiliste, qui repose sur des hypothèses ad hoc, et qui comporte d’importants problèmes conceptuels. Dans la publication de l’université de Cambridge « Evidence and Evolution, the logic behind the Science », il est indiqué : « Les deux pensées suivantes sont donc naïves : » les humains et les chimpanzés doivent avoir un ancêtre commun en raison de leur ressemblance » et » les humains et les champignons doivent avoir surgis indépendamment parce qu’ils sont si différents. Il n’y a pas de “devoir” (must) dans un cadre probabiliste.” Donc, qu’il s’agisse de similitudes physiques ou de similitudes génétiques, l’homologie est encore spéculative.
Hypothèses :
L’évolution darwinienne repose sur un certain nombre d’hypothèses et beaucoup d’entre elles sont remises en cause par de nouvelles preuves et de nouvelles interprétations.
Il a été supposé que les gènes ne sont transmis que verticalement, du parent à la progéniture. Nous avons récemment découvert le processus de transfert horizontal de gènes (HGT: Horizontal Gene Transfer). Une HGT a été documentée chez des animaux et des plantes. Par exemple, une étude a montré que jusqu’à 25% des gènes d’une vache provenaient de serpents [x].
Darwin a supposé que l’évolution se déroulait par petites étapes. Cette hypothèse de gradualisme a toujours été controversée, alors que c’est un élément absolument essentiel de la théorie de Darwin. Récemment, plusieurs études ont contesté cette vision gradualiste et les biologistes de l’évolution ont exprimé de nombreux désaccords sur le gradualisme et les changements évolutifs rapides.
L’arbre de vie est probablement le symbole le plus reconnu du darwinisme. Darwin supposait que toute la vie venait d’une cellule d’un lointain passé et que lentement et progressivement, des espèces se séparaient à l’image d’arbres en branches. L’arbre de la vie était la seule figure de l’origine des espèces et depuis lors, il a été enseigné dans le monde entier. Vous ne pouvez ouvrir aucun livre de biologie sans le trouver. Cependant, ces dernières années, certains biologistes ont enterré poliment l’arbre et l’ont remplacé par une alternative radicale, une toile de la vie !
L’une des idées centrales des partisans du darwinisme est que les traits que vous acquérez au cours de votre vie ne peuvent pas être hérités par vos descendants. Les enfants du forgeron n’héritent pas des bras coriaces, quel que soit leur rythme de développement. Richard Dawkins, dans son célèbre livre « Le gène égoïste », affirme qu’il est impossible de transmettre des traits aussi développés. Cependant, des études récentes ont directement observé que de tels traits étaient transmis. Ce nouveau domaine de développement s’appelle l’épigénétique et révolutionne notre façon de voir le changement biologique.
Le changement évolutif a besoin d’une source de nouveauté. Les partisans de l’évolution darwinienne ont supposé que cette source était constituée de mutations aléatoires. Donc, tout ce qui existe aujourd’hui a été supposé être le résultat de l’accumulation de mutations aléatoires. Encore une fois, cette hypothèse est remise en question par de nouvelles études. Les biologistes ont observé que les mutations sont activées par des facteurs externes et sont donc des mutations orientées.
Ce sont certaines des hypothèses qui sont contestées par de nouvelles preuves. Selon le biologiste Denis Noble de l’Université d’Oxford : toutes les hypothèses centrales du néo-darwinisme ont été réfutées. Le point de vue de Noble est particulier chez les biologistes. Le but de mentionner ces hypothèses et la façon dont elles sont remises en cause est de montrer la nature changeante des idées scientifiques.
Des divergences :
L’acception générale selon laquelle l’évolution darwinienne est un fait est remise en question lorsque nous découvrons que certains biologistes contestent ses idées les plus fondamentales et vont même jusqu’à proposer des alternatives concurrentielles. Voici cinq alternatives à l’évolution darwinienne :
Evolution par génie génétique naturel (ENGS: Evolution by Natural Genetic Engineering)
Selon la théorie darwinienne standard, le caractère aléatoire des mutations est l’argile que la sélection naturelle façonne en toutes sortes d’espèces nouvelles. Bien que cela ait été enseigné et repris dans de nombreuses célèbres publications et documentaires, certains théoriciens de l’évolution jugent qu’il est difficile de démontrer que des mutations aléatoires peuvent être utiles. James Shapiro est l’un des biologistes novateurs qui défient ce principe fondamental du darwinisme. Shapiro utilise les recherches contemporaines sur les mutations pour créer un paradigme évolutif complètement nouveau. Dans la revue Evolution A View from the 21st Century, Shapiro explique pourquoi l’évolution du génie génétique naturel peut être un meilleur modèle que l’évolution darwinienne.
Evolution par auto-organisation
L’une des principales préoccupations de certains chercheurs de l’évolution concernant la théorie darwinienne est le manque de pouvoir explicatif de la sélection naturelle pour créer de nouvelles espèces. Ils soutiennent que la sélection naturelle explique la survie du plus fort mais elle n’explique pas l’arrivée du plus fort. Le chercheur biologiste Stuart Kauffmann a proposé Evolution par auto-organisation (Evolution by Self Organization) comme une alternative à la sélection naturelle. C’est un phénomène observable dans la nature et bien documenté. Kauffmann applique ce principe pour résoudre des scénarios biologiques que la théorie darwinienne ne peut résoudre. Son livre The Origins of Order (Les origines de l’ordre) propose une toute nouvelle façon de voir l’évolution.
Evolution néo-lamarckienne
Bien que Lamarck ait été ignoré pendant longtemps, certains biologistes ont commencé à revenir sur ses idées et ont développé une théorie révisée connue sous le nom de l’évolution néo-lamackienne. Ses partisans considèrent que l’héritage des caractéristiques acquises est le moteur du changement évolutif, ils citent des études récentes pour appuyer leur point de vue. L’évolution néo-lamarckienne suppose des transitions évolutives rapides par opposition à de lents changements séquentiels. La biologiste évolutionniste Eva Jablonka a présenté cette alternative dans son livre Transformations of Lamarckism.
Evolution induite par mutation (Mutation Driven Evolution)
Le mutationnisme suppose que l’évolution soit dictée par de grandes mutations et non par de petites étapes séquentielles. Ce mécanisme remet en cause l’idée du gradualisme darwinien et de la sélection naturelle en tant que force motrice du changement évolutif, alors que le mutisme a été écarté il y a plusieurs décennies.
Le biologiste évolutionniste Masotasi Nei propose une version remaniée du mutationnisme. Nei est un scientifique reconnu, respecté et primé, dont les travaux sont largement utilisés en génétique des populations. Son livre Mutation Driven Evolution montre comment les développements en biologie moléculaire remettent en question les prédictions darwiniennes et comment une nouvelle alternative peut fonctionner.
Evolution symbiotique
L’idée que la sélection naturelle ait créé toute la diversité de la vie a toujours suscité l’opposition de certains milieux des sciences biologiques. Lynn Margulis a été l’un des opposants les plus virulents. Margulis est une biologiste prestigieuse et primée. Sa théorie de l’endosymbiose l’a amenée à recevoir la National Medal of Science décernée par Bill Clinton en 1999. À l’heure actuelle, l’endosymbiose est incluse dans tous les ouvrages de biologie de niveau universitaire. Cependant, ce qui est moins connu, c’est qu’elle a proposé une alternative complète à l’évolution darwinienne, l’évolution symbiotique (Symbiotic Evolution). Cette dernière est un revirement complet du darwinisme, affirmant que la vie a pris le contrôle de la planète grâce à la mise en réseau et à la coopération, et non à la survie et à la compétition brutes. Dans son livre “Acquiring Genomes”, Margulis explique pourquoi sa théorie est une alternative viable sur l’origine des espèces.
Si l’évolution darwinienne était un fait, les alternatives soutenues par ces biologistes et publiées par de prestigieuses universités n’auraient pas lieu d’exister. La communauté biologique est clairement en désaccord avec les aspects les plus fondamentaux de la théorie de Darwin. Les biologistes qui ont un préjugé religieux contre le darwinisme ne sont pas en désaccord. Tous les auteurs ci-dessus qui ont proposé ces alternatives sont athées.
Pour plus d’informations sur les universitaires laïcs qui remettent en question la théorie darwinienne, veuillez vous reporter au projet “Third Way of Evolution”. Ce projet inclut des biologistes d’Amérique du Nord, d’Europe et jusqu’en Chine, ainsi que certaines des universités prestigieuses dont ils sont issus : Oxford, Cambridge, Princeton, Harvard et MIT.
De quoi parle-t-on ?
Maintenant, la question à laquelle il faudra répondre est : pourquoi y a-t-il tant de rhétoriques sur la certitude de l’évolution darwinienne. Celle qui a été considérée aussi vraie que la gravité ? Ce qui n’est évidemment pas le cas. La raison est assez intéressant : l’évolution darwinienne a commencé comme une science et elle l’est toujours, mais certains l’ont transformée en religion. Dans The Blind Watchmaker (L’Horloger aveugle), Richard Dawkins explique que Darwin a permis à l’athéisme de se réaliser intellectuellement. Si la théorie de Darwin était vraie au sens absolu, alors toute la conception apparente n’est qu’une illusion, il n’existerait aucune conception réelle derrière la nature. C’est pourquoi, depuis Darwin, les athées ont utilisé cette théorie pour étayer leur vision du monde. Julian Huxley était un important biologiste de l’évolution et un activiste athée. Il est le premier à avoir officiellement transformé la théorie de Darwin en une religion appelée « humanisme évolutif ». Il a alors qualifié cette théorie de « religion sans révélation ». L’historien et philosophe des sciences Michal Ruse a publié un livre intitulé « Le darwinisme en tant que religion ». Ruse est un athée et un darwiniste, il a montré comment la théorie de Darwin des temps les plus reculés a été utilisée pour créer une religion laïque qui remplacerait le christianisme. C’est pour cet aspect du darwinisme que la vulgarisation de la théorie exige la certitude.
Résumé
Aucune théorie scientifique ne peut être exacte, absolue et immuable. Parce que la science ne fonctionne pas de cette façon, les scientifiques peuvent toujours obtenir de nouvelles données qui remettrons en question leurs théories antérieures, mais aussi ils peuvent proposer des théories alternatives. Même si une théorie rencontre le succès, cela ne veut pas dire qu’elle est vraie au sens absolu du terme. Pensez à la physique newtonienne, cela a bien fonctionné pendant 200 ans, et elle a fait des prédictions précises qui ont été confirmées, Einstein a contesté cette idée et a donné de bonnes raisons pour que la mécanique newtonienne fonctionne bien, ses hypothèses étaient fausses. Ce n’est pas parce que quelque chose fonctionne que c’est absolument vrai.
L’évolution signifie simplement un changement biologique au fil du temps et cela était connu et bien documenté bien avant Darwin. L’évolution darwinienne est théorique et spéculative, elle est basée sur des hypothèses et des idées controversées par notamment des universitaires laïques.
L’évolution darwinienne est un modèle de travail, une théorie et un paradigme qui reste encore valable. Il n’y a rien de mal à l’utiliser et, en même temps, de ne pas l’accepter littéralement, c’est ce que toute personne rationnelle devrait faire avec toute théorie scientifique. Même les opposants les plus virulents du darwinisme peuvent accepter cette approche pragmatique. Le philosophe des sciences, David Stove, bien qu’athée, pense que le darwinisme a des défauts fatals. Il a écrit Les contes darwiniens pour réprimander ceux qui prétendent que cela est vrai, mais il admet en même temps que l’évolution darwinienne, même si elle est fausse, est toujours le meilleur modèle que nous avons en biologie évolutive.